Le Houx

Depuis quelques jours [article initialement publié le 1er mars 2015], les plantes de Mars font une belle ronde autour de moi. Avec elles, j’apprends beaucoup sur moi-même, mes colères, mes rancœurs et ma confiance parfois vacillante, mais aussi mes forces et mes aspirations ; sur ce qui me donne envie de me battre, à tort ou à raison, et sur ces combats que je dois mener – bien plus souvent contre moi-même (et les images que je construis) que contre qui que ce soit d’autre. Mais j’y reviendrai bientôt dans un article plus complet.

L’été dernier, j’ai fait un travail assez profond en compagnie du houx, dans le cadre de mon étude des oghams. C’est un arbre lié à Saturne, mais aussi à Mars. Ce matin, pendant mon footing, il m’a fait un clin d’œil bienvenu et a répondu à certaines de mes interrogations du moment. Je me suis dit qu’il pouvait être intéressant d’en parler ici, puisqu’il fait la transition entre mon premier article sur les influences planétaires de Saturne sur le règne végétal et le deuxième, en gestation donc, sur les plantes de Mars.

De Saturne, le houx a la persistance, qu’il affiche même dans l’obscurité de la plus profonde forêt et au plus froid de l’hiver ; une certaine patience, et une lenteur, qui rendent son action presque anecdotique de prime abord, mais dont on reconnaît l’action en profondeur au bout de quelques semaines. Il pousse à l’introspection et rend attentif aux schémas répétitifs qui nous confinent dans certains rôles ou dans certaines émotions. Arbre solide, il agit par la base puis sur toute la structure en la renforçant et en l’affirmant jusqu’à la rendre inébranlable.

De Mars, il a la force, le courage, qu’il nous insuffle et nous pousse à mettre en action ; il détient aussi la connaissance des instincts les plus belliqueux, de la colère, du désir de vengeance, de la rancœur et de la jalousie … Mais plutôt que de les attiser, grâce à sa nature double, il est là pour nous apprendre à les juguler et à les transmuter, pas pour faire de nous des Bisounours, mais pour sortir victorieux de notre combat, et de faire de ce dernier quelque chose de légitime, en harmonie avec le Monde. En somme, il fait de nous des guerriers, au sens noble – jamais sans oublier de nous confronter à des questions importantes : quel est le véritable combat que nous sommes amenés à mener ? que sommes-nous prêts à sacrifier pour sortir victorieux ? Et puis d’abord… Ça ressemble à quoi, dans notre cas précis, être victorieux ?

La rencontre des deux influences planétaires en font un excellent protecteur, à court terme comme à long terme ; pour moi, il est à la fois la lance et le bouclier ; il nous aide à rester bien campé sur nos deux pieds, nous emplit de confiance, et veille sur nous ; si besoin, il agira (et nous soufflera d’agir) au bon endroit, au bon moment, pas de manière explosive, mais clairement de manière efficace. C’est un guide sur lequel on peut s’appuyer, empli de sagesse, et qui la transmet avec justesse, jusque dans le maniement des armes. Un maître Jedi quoi.


Un truc dans le genre

Alors que faire avec Houx, pour la protection ?

  • Une cure de fleurs de Bach. Même pour se protéger d’éléments « ennemis » extérieurs à soi, oui oui. Ça peut paraître couillon-fluffy voire totalement superflu lorsqu’on se sent agressé (« nan mais je vais pas tendre l’aut’ joue quand même !!! » Allez, avouez), mais c’est rudement efficace, croyez-moi (et je ne pensais vraiment pas que ça allait tourner comme ça). Lorsqu’on vit mal une situation conflictuelle, agir sur sa propre condition est, je le pense désormais, le premier réflexe à avoir avant de commencer à songer à une quelconque offensive, merci Houx pour cette leçon. Pour ma part, la cure m’a libérée de certaines émotions, générées par des situations au cours desquelles je me sentais violemment agressée ; dès lors, toute tentation de rentrer dans le lard m’est passée, toute souffrance aussi… Et la guerre s’est désamorcée toute seule … Détachement, confiance, ouverture du cœur toussa toussa. Pour encore plus de fluffy (mais avec des belles vérités dedans quand même), je vous conseille de jeter un oeil par .
  • En attendant que les fleurs de Bach fassent leur boulot, on peut récolter des feuilles de houx, les sécher et les brûler en guise de fumigation pour exorcisme et protection… Paraît que les rebouteux alsaciens des temps passés le faisaient déjà 🙂 Les baies pourront être ajoutées pour accentuer le tempérament martien, mais souvenez-vous qu’elles sont toxiques pour l’homme…
  • … On peut aussi s’en faire un petit talisman qui ne fera jamais de mal glissé dans la poche à tout moment …
  • Enfin, une dernière idée piochée dans le « Viridarium Umbris » (oui encore lui !) : faire une décoction de feuilles de houx et, une fois refroidie, s’en oindre les mains, le visage… La préparation pourra également servir en aspersion, pour protéger un endroit de toute intrusion physique ou spirituelle. Pour un effet plus offensif, Daniel Schulke propose une variante qui accentuera les influences de Mars présentes dans la plante : préparer la décoction en gardant les baies en plus des feuilles, dans un récipient en fer, ou à défaut d’un tel récipient, ajouter des clous au moment de la préparation.
  • Une telle décoction pourra vous servir à consacrer et à charger un talisman ; vous pouvez également l’utiliser pour oindre votre athamé avant un rituel de protection ou d’exorcisme.

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